La semaine passée j’ai vu un appel à témoin sur ce que nomme Pascal Bruckner, la tyrannie sédentaire.
D’après lui, elle serait une conséquence de la tendance cocooning intensifiée par les crises que nous avons vécues ces dernières années et vivons en ce moment.
Le danger est de vivre de plus en plus replié sur soi-même, coupé du monde.
J’ai envie d’y répondre en posant ce témoignage ici.
Juste avant l’apparition du Covid et de ses mesures restrictives, je me lançais en couveuse d’entreprise.
En effet, mon activité professionnelle de facilitatrice d’épanouissement fonctionnait jusque-là sous le régime particulier d’une coopérative SmartBe.
J’avais choisi de franchir le pas lorsque je suis vue interdite d’exercer.
Heureusement, j’ai pu décrocher un job d’assistante virtuelle grâce à une de mes formatrices.
Ainsi, je pouvais travailler de chez moi dans le domaine qui me passionne tout en assurant mes revenus et surfer plus tranquille sur la vague de cette crise.
Mais cela fait 2 ans que je travaille presque exclusivement en ligne.
Bien que depuis la relâche des mesures sanitaires, j’ai relancé mes activités en présentiel, la participation reste fébrile.
Quel constat personnel ?
Au fur et à mesure de ces deux années, sans m’en rendre compte, je me suis effectivement repliée sur moi-même.
Travaillant seule derrière mon ordi la majorité du temps.
J’ai perdu le goût de sortir de chez moi jusqu’à ressentir une forme d’angoisse sociale à l’idée de participer à un événement culturel par exemple.
J’ai la sensation de m’être éteinte, d’avoir perdu quelque chose d’essentiel qui me faisait vibrer.
Moi qui étais vachement réfractaire à l’utilisation des outils du web, j’ai fini par accepter ce mode de contact et de communication au point d’en perdre quasi tout contact humain direct.
Aujourd’hui je me sens emprisonnée dans ces murs qui me mettent à l’abri.
J’ai besoin de renouer avec mon humanité hors des réponses système et des échanges de mails, des vocaux, des visioconférences.
C’est pourquoi dans ce chapitre de vie qui se termine et le nouveau qui se prépare, je choisis de vivre mon vieux rêve : le voyage.
Le but ultime ?

Revenir au nomadisme, exercer mon métier et d’autres pourquoi pas sur la route, rencontrer l’humain, découvrir sa culture, ses contrées, revenir à la source de ce qui me nourrit réellement.
C’est un challenge qui s’annonce pour lequel je n’ai pas de grands plans établis.
Pas de plan, mais une mise en action dans ma préparation à vivre cette nouvelle aventure.
Il me reste quelques mois, une petite année tout au plus pour être prête.
C’est pourquoi ce livre est dès à présent ma nouvelle bible.
De cœur à cœur,
Anha🌹