Hier, je te partageais mon envie de prendre soin de ma famille.
De cet appel que je ressens quand ils ont besoin de moi.
Ce lien est très fort et particulièrement avec mes filles.
À chaque fois que je passe une période bouleversante qui fait de moi un petit oiseau tombé du nid, il y a toujours un moment où ces signes me rappellent à l’ordre.
Ce que je veux dire, c’est qu’il y a toujours le même déroulement.
Quelque chose me bouleverse, je leur en parle.
Elles m’écoutent, compatissent, me soutiennent, me laissent faire le loukoum dans ma couette un moment.
Et puis, je commence à les sentir en besoin d’aide, de soutien ou de quelque chose que je n’arrive pas toujours à définir dans les situations qu’elles traversent.
C’est comme un bouton de volume mit au minimum que l’on tourne progressivement.
D’abord, je le sens, mais c’est comme si mon énergie était encore trop faible pour réagir.
Ensuite, je le sais et mon petit nain bourru intérieur (oui, j’ai petit nain bourru dans mes parts intérieures !) commence à me botter les fesses.
Et la mère en moi répète cette phrase inlassablement dans ma tête : « Fais quelque chose ! »
Enfin, elle reprend le dessus sur tout le reste et cela, peu importe ce qui me traverse.
J’ai l’image rocambolesque d’une espèce de guerrière qui était en train de se noyer au fond d’un lac et qui soudainement sort fièrement de l’eau bien plantée sur ses deux jambes en portant à bout de bras les deux autres naufragés.
Je me fais rire, car tout ceci n’est qu’une perception, la mienne.
On pourrait se poser des questions.
Pourquoi ce dénouement se répète-t-il ?
Est-ce parce qu’elles ont besoin d’un pilier pour se maintenir sur leurs routes ?
Se laisseraient-elles chavirer inconsciemment, car elles ont peur que moi, leur mère, je sombre ?
Sont-elles réellement si fragiles que cela ?

Ou est-ce que ce ressenti c’est simplement moi qui ai besoin de m’accrocher à ce que je fais de mieux aujourd’hui ?
Besoin de reprendre la place à laquelle je me sens le plus aimée, reconnue et utile ?Cette place où aujourd’hui je me sens la plus puissante pour trouver cette force de vie en moi qui me sort de l’eau et me pousse à avancer.
Peut-être est-ce un peu de tout cela ensemble..
Et le fait est que cela fonctionne !
Je m’émerveille chaque jour de ce lien qui nous lie toutes les trois à présent.
Ce lien qui nous permet de sentir sans devoir voir, savoir sans devoir parler, toujours ensemble sans devoir être présentes physiquement au même endroit.
Cette espèce de vase communicant qui nous ramène la tête hors de l’eau, qui nous élève, nous nourrit.
Aux yeux de certaines personnes, parfois nous sommes trop liées. Nous devrions le cordon comme nous l’avons déjà entendu.
Ceci n’est pas un cordon, c’est un fief !
Une Save place qui contient notre moteur et notre carburant pour poursuivre nos routes respectives.
De cœur à cœur,
Anha🌹