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Une main qui écrit dans un carnet avec un stylo à plume. Photo by Ben-Art.

Défi Écriture Jour 28/109 : Qu’en est-il de l’être ?

C’est empli d’émotions que je t’écris cette note.

Aujourd’hui est une journée difficile pour mon cœur de maman.


Dans l’article « Biberonner ou louver, je te parlais du passage à l’âge adulte de ma cadette.


Il s’en passe des choses dans sa tête !


Une vraie course à l’autonomie sous une pression de dingue !

Terminer ses humanités avec cette dernière année qui lui impose un rythme de travail démesuré à mes yeux.


Les cours supplémentaires en préparation de son projet de volontariat l’année prochaine.

Et son job étudiant pour répondre à son désir d’autonomie financière.


Elle a craqué, s’est effondrée de fatigue sous la pression.

Je l’ai écouté et je lui ai offert mon aide.


À cet instant ses larmes ont coulé, non pas de soulagement, mais de culpabilité de ne pas y arriver seule.


Nous n’avons pas idée de la pression que nos jeunes adultes subissent.


Pression scolaire, de réussite, pression sociale, sociétale, pression de consommation..

De nombreux articles en parlent et titrent : “1 étudiant sur 2 victimes du Burn-out”, “Plus de 40 % des étudiants sont touchés par le Burn—out”.


Il n’y a aucune place pour l’être .. Tout est Avoir


Avoir de bonnes notes

Avoir un certificat d’études

Avoir des compétences

Avoir de bonnes références pour soumettre sa candidature

Avoir un emploi

Avoir de l’argent

Avoir un beau physique

Avoir des vêtements de marque

Avoir son permis

Qu’en est-il de l’être ?



Peut-il s’épanouir, s’émerveiller, savourer la vie ?


Essayer, rater, apprendre et recommencer sans honte ni culpabilité ?

Peut-il sentir ses limites, les respecter et aller à son rythme sans se sentir moins bien que les autres ?


C’est une note un peu coup de gueule, je l’avoue.

Je suis triste et en colère, ma louve intérieure grogne.



J’ai mis tellement d’années à m’adapter au fonctionnement de la société dans laquelle je vis. Je me souviens de cette phrase de Starhawk qui résonne encore en moi “ne pas lutter contre, lutter avec”.


Je prends conscience en tant que maman qui a toujours voulu laisser la place aux rêves et la possibilité de leurs réalisations que je n’ai pas les moyens de protéger mon enfant contre la pression imposée par cette machine infernale.


Je me sens impuissante.


De cœur à cœur,

Anha 🌹







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