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Une main qui écrit dans un carnet avec un stylo à plume. Photo by Ben-Art.

Défi Écriture Jour 14/109 : Être ou ne pas être en sécurité


Si je te parle de sécurité, probablement que la 1re chose qui te vient à l’esprit c’est la sécurité physique (et si je me trompe, n’hésite pas à me le partager en commentaire).


C’est notre 2e besoin fondamental en tant qu’être humain après boire et manger.

Être dans un environnement stable.


Je le suis, aujourd’hui, mais cela n’a pas toujours été le cas, comme tu le sais si tu me suis maintenant.


Entre autres, j’ai été témoin de scènes extrêmement violentes d’agressions physiques.

Notamment, lorsque mon père se battait dans les bars.


Toute jeune, j’ai développé ce que l’on appelle l’hypervigilance.

Capter la moindre tension, le moindre changement d’ambiance, micro-expression non verbale qui pouvait annoncer un combat imminent.




Et je suis devenue imbattable dans mes prédictions.

Cela jusqu’à le sentir, le savoir, parfois même des jours à l’avance, comme des prémonitions.

Pour autant, je ne suis pas devenue médium, soyons clairs, mais mon système sait.


Cette faculté d’hypervigilance m’a rendu service plus d’une fois, tu t’en doutes.

Selon la situation, je pouvais soit tenter d’éviter que la catastrophe ne se produise, minimiser son ampleur ou soit me mettre à l’abri.

Aujourd’hui, encore, elle a son utilité, par exemple quand je conduis.


Mais cette capacité a une face cachée, le revers de la médaille.


C’est l’état d’alerte permanent.

Je m’explique.


L’hypervigilance est devenue un état totalement naturel pour moi.

Ce n’était plus une aptitude à laquelle je pouvais faire appel dans une situation précise, mais quelque chose de permanent.


Et cela m’a accompagné dans ma vie d’adulte en s’appliquant à d’autres sphères de ma vie.


Au boulot, face à l’insécurité de perdre un emploi

Au niveau financier, l’insécurité de pouvoir répondre aux besoins primaires : manger, boire, dormir, se soigner..

Pour la santé de mes proches et de la mienne, la peur de la mort, de la perte.

Dans toutes mes relations aux autres


J’étais donc en état d’alerte permanent, un état de tension primaire, toujours prête à fuir ou à combattre.

Et c’est vachement épuisant de vivre ainsi !

Impossible de profiter du moment présent puisque j’étais toujours en train de me demander ce qui allait me tomber dessus.


J’ai dû apprendre à rééquilibrer cela, à apaiser mon système nerveux, à oser débrancher le système d’alarme pour pouvoir ..

Pouvoir juste vivre en fait.


Comment faire ?


Le seul moyen pour y arriver était de pouvoir me sentir en sécurité.

Savoir, sentir dans les moindres particules de mon corps, si petites soient-elles que moi, Anha, j’ai les ressources nécessaires pour répondre à toutes situations et préserver ma sécurité et celles de ceux que j’aime.


Une des premières étapes de ce voyage a été initiée par la lecture de cette proposition de James Redfield dans son livre : » Les leçons de vie de la Prophétie des Andes ».


Et merci, à vous, monsieur Redfield, de m’avoir ouvert cette porte.


Son invitation est de prendre du recul et de se positionner comme une simple narratrice d’un conte avec un personnage principal.


Une fois l’histoire contée, d’observer l’héroïne de cette histoire et de relever toutes les ressources, sagesses et compétences qu’elle a développées tout au long de sa quête, à travers chaque situation.


Et soudainement, la lumière s’est allumée !


Depuis que j’avais quitté le nid familial à 17 ans, j’avais toujours veillé à ma sécurité physique et j’étais capable de me défendre si nécessaire.


J’avais toujours rebondi pour trouver un nouveau job quand j’en avais besoin.

J’étais capable de trouver les moyens financiers pour subvenir aux besoins de mes enfants et les miens même quand c’était difficile.

J’étais capable de veiller sur leur santé et de prendre des décisions pour le bien-être grâce à mes connaissances du monde médical (et mon intuition de maman).


Bon pour le côté relationnel, je t’en ai parlé, mais c’était une protection.


À partir de ce constat, j’ai pu commencer à me faire confiance.

Il y avait encore une jolie balade devant moi pour que cet état d’alerte se débranche, que je me sente sereine et que je puisse savourer l’instant présent.


Parfois, encore aujourd’hui, il se réveille (et une chance !), je lui prête toujours attention parce que je sais qu’il me donne un signal.

Je l’écoute, j’analyse mes options.

Ensuite, je peux le rassurer afin qu’il ne prenne pas une place démesurée.


De cœur à cœur,

Anha 🌹



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